La fraude
Les normes de vérification relatives à la détection des fraudes s’appuient sur une approche en trois étapes fondée sur le risque, selon laquelle le vérificateur doit : identifier correctement les facteurs de risque de fraude; apprécier le risque de fraude en conséquence; et concevoir des procédés de vérification particuliers visant à réduire le plus possible le risque de non-détection des fraudes importantes. La recherche universitaire peut être structurée autour de ces trois étapes. Facteurs de risque de fraude
Ces facteurs sont des caractéristiques de l’entreprise et de son environnement qui peuvent constituer des indices de fraude. Les recherches montrent que les facteurs prédictifs de fraude peuvent notamment tenir aux occasions (opérations significatives avec des apparentés, surveillance inefficace exercée sur la direction), aux motivations (pressions visant la communication de résultats financiers favorables, croissance rapide) et aux attitudes de la direction (conflits avec le vérificateur précédent, irrégularités commises au cours d’exercices antérieurs)1. Bien que le vérificateur ne puisse modifier ou éliminer ces signaux d’alarme, il doit les prendre en considération afin d’apprécier correctement le risque de fraude.
Appréciation du risque de fraude
Cette tâche requiert un jugement solide et met le vérificateur en présence de nombreux éléments et objectifs en apparence contradictoires2.
1) Lorsqu’il apprécie le risque de fraude, le vérificateur doit composer avec des informations non pertinentes en plus des signaux indicatifs d’une fraude.
2) Même lorsqu’ils sont à risque, la plupart des clients présentent davantage de caractéristiques positives que négatives, et il se peut que le vérificateur ait de la difficulté à identifier les facteurs de risque de fraude et à apprécier ce risque3.
3) Comme les cas de fraude sont peu fréquents, le vérificateur n’a pas vraiment l’occasion d’acquérir et de mettre en pratique la