La gêne causée par le bruit
C’est en tout cas ce que semblent indiquer quatre documents traitant de cette forme de pollution. Jean Giono, s’il trouve en poète, une certaine euphonie aux bruits naturels, s’insurge contre les bruits artificiels de la civilisation moderne. Deux extraits de magazines spécialisés, l’un de Bendor dans « Bruits et vibration », l’autre de Philippe Saint-Marc dans « Aménagement et nature », mettent respectivement en évidence les conséquences du bruit sur la scolarité des enfants et sur leurs parents vivant dans les grands ensembles. Un article du «Monde » décortique le phénomène à l’aide de statistiques tandis que deux publicités extraites de l’Express s’emparent caricaturalement du phénomène du bruit pour mieux vendre leurs solutions.
D’où viennent les décibels, quels effets produisent-ils sur l’homme, et que faut-il faire pour y mettre un « bémol » ? Nous verrons dans une première partie les causes et les conséquences puis dans une seconde partie les solutions.
Pour Giono le bruit ne constitue pas une nuisance en soi, il peut être agréable à l’oreille, à la fois par le son émis et par les images suggérées. Ainsi, il oppose au « feuillage des peupliers » bruissant dans la nature le « torrent de ferblanterie et de moteurs à explosion » de la ville. Bendor reprend à son compte les désagréments sonores causés par l’automobile. Philipe Saint-Marc complète la liste par un large échantillon de bruits qu’on rencontre en particulier dans les grands ensembles très mal insonorisés. Le monde confirme que les bruits provenant de l’extérieur sont les premiers incriminés. Quant à la publicité Arcadia, c’est dans le « bruit incessant de la rue » qu’elle va chercher sa victime symbolique : le rat.
De toute évidence, le bruit met les nerfs à rue d’épreuve comme l’illustre la publicité Arcadia, à tel point d’ailleurs