La grande peur dans la montagne
La grande peur dans la montagne / Charles-Ferdinand Ramuz
Texte du TE
Situation du texte
Ce texte se situe environ à la moitié du livre. C’est une scène du haut, car les hommes (et les bêtes) se trouvent au pâturage. On peut mettre ce texte entièrement descriptif en relation avec une peinture.
La « maladie » est en train d’être décelée, les bêtes sont inspectées. Joseph prend conscience du fait qu’il ne va pas pouvoir redescendre si l’alpage est mis en quarantaine, il réalise qu’il ne verra plus Victorine et qu’ils seront séparés. Il commence à paniquer.
Problématique et intérêt du passage
C’est une bataille entre l’homme et la nature.
La nature essaie de tuer les bêtes pour décourager les hommes, mais en même temps, le ciel ne s’occupe pas d’eux, ce qui fait croire aux hommes qu’une entité supérieure est responsable de leur malheur.
Bien que nous sachions que la peur est là, on ne la ressent pas beaucoup dans ce passage, où elle prend plutôt la forme de l’oppression imposée par la nature.
C’est cette oppression qui va rendre les hommes fous, déstabilisés par une montagne à multiples facettes.
Structure
Partie 1 : lignes 1-27 : « L’inspection des bêtes et vue depuis le ciel »
Partie 2 : lignes 27-54 : « La marche de Joseph »
Analyse
Partie 1 :
Les premières lignes de cette partie (a : lignes 1-7) peut être nommée « l’inspection des bêtes ». La plupart des hommes sont au chalet et tentent d’inspecter les bêtes qui sont malades.
Ils ne font pas preuve de beaucoup de délicatesse (« empoignant », « introduisant les doigts ») et les animaux ne sont pas à l’aise (« meuglaient »).
La première phrase « il pouvait être midi » montre qu’il y a un sentiment d’incertitude, qu’ils sont perdus dans le temps comme dans cette montagne, seuls, avec un ciel qui « fait ses arrangements à lui » sans s’occuper d’eux. La nature (comme les bêtes) les laisse tomber, ils sont abandonnés. Ce passage est neutre, le