La guerre au 21ème siècle
Le mode d'action de nos ennemis s'est adapté : pas d'armée au sens classique du terme, comme on l'a vu en ex-Yougoslavie ou en Irak, où le déséquilibre des forces était visible. C'est d'autant plus le cas face à l'armée américaine. On entre dans un nouveau type de conflits qui s'installe dans la durée. Et dès lors qu'il s'installe dans la durée, le monde occidental est fragilisé.
Dans nos pays, le poids de l'émotion, celui des médias, les difficultés à accepter les sacrifices, notamment humains, sont particulièrement difficiles à accepter. D'autant plus dans un contexte de crise budgétaire. Ce contexte nous rend peu aptes à nous engager dans des conflits longs.
Dans un tel contexte, la notion de victoire, dans la guerre, fait-elle sens ?Sur le terrain, oui : nous gagnons. Le Mali en est une belle démonstration. Les armées françaises se sont engagées, hors cadre d'une coalition internationale, ce qui facilite la maîtrise des différents éléments et augmente la souplesse. Gagner la première étape, la neutralisation des ennemis, nous savons faire. La seconde phase, celle de la reconstruction, c'est beaucoup plus compliqué.
C'est justement dans cette seconde phase qu'il faut s'inscrire dans le temps long. Il faut être suffisamment surs de nos valeurs pour pouvoir guider le pays concerné et lui proposer des règles de bonnes gestion.