La Guerre des Tranchées
La guerre de tranchées fut provoquée par une révolution dans la puissance de feu qui ne fut pas suivie d'avancées similaires dans la mobilité des troupes. Il en résulte une forme éreintante de guerre dans laquelle la défense est toujours plus forte que l'attaque. Durant la Première Guerre mondiale, les deux camps élaborèrent des systèmes de tranchées face à face le long du front, protégés par des fils barbelés. La zone délimitée par les tranchées adverses (connue sous le nom de no man's land) est soumise aux tirs d'artillerie des deux camps. Les pertes lors des assauts sont extrêmement lourdes et font partie intégrante de la guerre de tranchées.
Avant l'apparition des armes à feu, les douves autour d'un château fort et les fossés pouvaient être considérés comme les ancêtres des tranchées. Au xviie siècle, Vauban révolutionne la prise des places fortes en faisant construire des réseaux de tranchées autour de la citadelle. Dans ce cas la tranchée n'a pas une vocation défensive mais offensive.
Un réseau élaboré de tranchées et de bunkers avait déjà été employé avec succès par les Maoris dès les années 1840 pour se protéger des armes à feu britanniques lors des Guerres maories. Les pertes britanniques à la Bataille d'Ohaeawai en 1845 se montèrent à 45 %, prouvant qu'une puissance de feu supérieure ne suffisait pas pour venir à bout des défenseurs d'un système de tranchées.
La guerre de tranchée fut par la suite employée à une plus grande échelle lors de la Guerre de Crimée (surtout avec le siège de Sébastopol), la Guerre Civile américaine, la Guerre russo-japonaise et la Seconde Guerre des