Correction du devoir sur la coexistence pacifique, une paix armée ?

1. Léonid Brejnev décrit la coexistence pacifique comme une simple acceptation de l’adversaire occidental libéral. S’il continue à parler de lutte des classes entre le système socialiste et le système libéral, il se refuse à attaquer le Etats-Unis pour les faire disparaître. En revanche, il se refuse à accepter certains aspects du libéralisme comme la colonisation, qu’il appelle à combattre encore.
2. On peut parler d’un équilibre de la terreur durant la coexistence pacifique, dès les années 60, car chaque camp sait que l’autre peut détruire le monde. En cela, la leçon des missiles de Cuba en 1962 a porté ses fruits. Cet équilibre de la terreur est basé sur une véritable course aux armements, surtout nucléaire, depuis 1945 avec Hiroshima et Nagasaki. Dès lors, Etats-Unis et URSS se battent sur le terrain de la technologie, qui pousse à trouver une arme toujours plus puissante. On passe ainsi de la bombe A à la bombe H en 1952, des bombes atomiques aux missiles à têtes multiples, que l’on possède en quantités toujours plus grandes. Ainsi, en 1972, les Etats-Unis détiennent 1054 fusées intercontinentales, l’URSS 1528, soit de quoi détruire plusieurs fois le monde.
3. La première manifestation de l’équilibre de la puissance nucléaire entre les deux grands est bien évidemment la possibilité de rattraper très rapidement sur les avancées technologiques de l’ennemi. On voit bien dans le document 3 qu’il ne faut qu’un an à l’URSS pour construire une bombe H ; de même, quand l’Union soviétique crée le premier missile intercontinental en 1959, les Etats-Unis les rattrapent un an plus tard. On ne peut plus gagner une guerre nucléaire. En conséquence, l’équilibre politique devient obligatoire. C’est pourquoi les accords SALT I (Strategic arms limitation talks) sont signés en 1972. Les eux puissances se contentent d’un statu-quo dans le domaine stratégique pour éviter une destruction du monde. Si elles