L’Europe est, dès la fin de la Deuxième guerre mondiale, un territoire de conflit idéologique entre les États-Unis et l'URSS. Tous deux prônent un système différent, pis encore, deux systèmes totalement opposés qui ne peuvent s’unir : Les États-Unis défendent la démocratie, le capitalisme et le libéralisme alors que l'URSS est une dictature communiste à économie socialiste. Bien que durant la deuxième grande guerre ils mirent leurs différents de côté, cette « trêve »fut achevée à la fin de celle-ci. En effet, ils retrouvèrent leur idéologie et « occupèrent » chacun les territoires européens dont ils disposaient : alors que l'Europe de l'Ouest est sous domination américaine, l'URSS s'empara de l'Europe de l'Ouest qu'elle acquit grâce au pacte germano-soviétique de 1939 et place les communistes à la tête des pays libérés, bien que la conférence de Yalta en 1945 décrétait une mise en place d'élections libres. Peu après cette conférence, en 1946, l'ancien premier ministre Churchill prononça le Discours de Fulton qui prédit un rideau de fer indestructible, séparant l'Europe en deux : cette situation en Europe sera alors vu comme le début de la Guerre Froide. Ce rideau de fer sera alors bien réel lorsqu'en 1947, les Deux Grands adoptèrent deux doctrines. Aux États-Unis, la Doctrine Truman, aussi appelée Containment, sera mener durant toute la guerre froide contre l'URSS, particulièrement sur le territoire européen. Il rendra à ce dernier une sorte d'indépendance économique grâce au plan Marshall, adopté la même année que la Doctrine, lui prêtant près de 13 milliards de dollars pour se reconstruire. De plus, en 1949, la création de l'OTAN ( Organisation du Traité de l'Atlantique Nord ) met l'Europe du côté américain pour de bon, le rendant moins vulnérable. De son côté, l'URSS adopte la Doctrine Jdanov la même année que celle de Truman et qui officialise la séparation de l'Europe et du monde en deux : le bloc de l'Ouest, capitaliste et le bloc de l'Est,