Les premiers habitants de la Guyane furent les indiens Tupi Guarani puis les Arawak, parlant des langues de la famille linguistique arawak. Plus tard, des indiens Caraïbes, les peuplades Kalina (ou Galibis) et Wayana occupent à leur tour les littoraux et l'est de l'actuelle Guyane, ils parlent le caribe. Les traces des civilisations amérindiennes sont encore visibles le long de la côte, polissoirs et roches gravées. Pendant 4 siècles, la Guyane fut donc l’habitat de dizaines de nations amérindiennes dont les descendants la peuplent encore aujourd’hui. Le terme « Guyane » est d’origine indienne. Dans le dialecte de la population indienne du delta de l’Orénoque, GUAI signifierait « nom », et YANA est une négation. D’où Guayana qui est encore le terme italien pour désigner le massif des Guyanes. « Guyane » voudrait donc dire "sans nom", « ce qu’on ne peut nommer ». La Guyane serait donc la terre « qu’on n’ose nommer », « la terre sacrée », « la maison de l’être suprême », d’un dieu. En 1492, Christophe Colomb découvre les Amériques, c’est le début de la colonisation espagnole et portugaise en Amérique du Sud. C’est aussi le début de la légende de l’Eldorado. L’Eldorado (de l’espagnol « el dorado » : le doré) est une contrée mythique d’Amérique du Sud supposée regorger d’or. C’est une coutume des indiens Chibcha qui est à l’origine du mythe. Une fois par an, le chef (recouvert d’or en poudre) allait dans l’eau d’un lac pendant que les villageois lançaient des objets d’or ainsi que d’autres objets précieux dans l’eau. Cette coutume a été transformée jusqu’à donner naissance au mythe d’Eldorado qui s’est amplifié et déformé de bouches à oreilles pendant des siècles. Nous verrons plus loin pourquoi ce mythe a été important dans l’histoire de la Guyane. Le 5 août 1498, au cours de son troisième voyage, Christophe Colomb longe pour la première fois les côtes de la Guyane d’après les descriptions de ses carnets de bord, mais il n’y accostera jamais. En 1499 et 1500, la