La IIIème République (1884-1914) : un ‘’modèle Républicain’’ ?
La troisième République est la plus longue que la France n’ai jamais connu : elle débute le 4 septembre 1870 après la capitulation de Napoléon III à Sedan et se termine en 1940 alors que les Allemands envahissent la France. Afin de montrer ce que cette République apporte de nouveau à la France nous allons nous intéresser à la période de 1884 à 1914, c’est à dire au milieu de la présidence de Jules Grévy jusqu’à l’Union Sacrée.
Par définition, une république est un régime politique où le chef de l’Etat ne parvient pas au pouvoir par les liens du sang mais par des élections. Cependant, une république n’est pas forcément une démocratie dans la même mesure qu’une monarchie n’est pas forcément absolue (monarchie constitutionnelle). En 1884, la république est déjà implantée depuis près de 14 ans, les français se sont petit à petit habitués à ce type de régime. Les républicains ont su imposer leurs idéaux. Cela va être largement confirmé puisqu’elle va pérenniser pendant de longues années. En 1884, les Républicains ont toujours le même soucis qu’en 1870 : lutter contre le césarisme démocratique. Ils ont confié le pouvoir à deux assemblées : celle des députés et celle des sénateurs. La première étant élue au suffrage universel direct. Les Français, bien qu’ayant déjà l’habitude de voter (lors du Second Empire) ont poursuivi cette accoutumance avec d’autant plus de ferveur. Privilégiant la chambre des députés au Sénat (qui n’est pas élu au suffrage universel direct), les Républicains ont considérablement réduit le pouvoir du président de la République qui n’est plus que factice dans l’organisation du gouvernement. En effet, dès lors que Grévy est élu, il adopte la constitution Grévy c’est à dire qu’il renonce à la dissolution des chambres. Dès lors, Grévy s’efface dans les institutions. L’ambition des républicains est donc de confier le pouvoir au peuple et non à un seul homme qui, pour eux, leur