Pourquoi le juste (Socrate, son maître) est-il condamné à mort ? Pourquoi la cité est-elle sens dessus dessous ? Ce sont là des questions auxquelles Platon, grand philosophe grecque de l’Antiquité, a tenté de répondre durant toute son existence. Pour lui, tous les malheurs de l’individu et le manque d’éthique dans la cité viennent d’une mauvaise organisation politique et par conséquent de mauvais régimes. Aujourd’hui comme hier, nous sommes dans un monde où les vices ont pris des proportions considérablement ignobles sur la morale et les bonnes vertus. Le mal l’emporte sur le bien, l’injuste sur le juste. De ce fait, il convient d’analyser non seulement toutes les pratiques humaines, l’ambiguïté de leur mobile et leurs fins, dès lors qu’elles prennent pour fondement les passions liées aux intérêts ; il faut aussi indiquer les orientations droites et vraies qui peuvent nous rendre meilleurs. C’est la tâche d’un nouveau genre de discours : le discours philosophique de la justice morale telle que conçu par Platon. La justice, Caractère de ce qui est conforme au bon droit, à l’éthique, à la morale religieuse est-elle ce Pouvoir équilibré de rendre le droit à chacun ? La justice est un bien en elle-même. Selon PLATON, cette vertu représente, dans l’âme humaine, l’ordre maintenant à sa place et à sa fonction chacune de nos forces intérieures. Aussi la justice politique désigne t-elle l’harmonie des classes sociales, le fait que chaque classe accomplit sa tâche et exécute sa fonction propre. La justice dans l’âme représente les trois puissances de l’individu : dans l’âme juste, la partie raisonnante commande et maîtrise le désir sauvage et irréfléchi. Il établit une certaine analogie entre la justice étatique et la justice dans l’âme individuelle. Dans les deux cas, la justice est harmonie et équilibre. C’est un ordre. Partant, la question fondamentale à en croire le disciple de Socrate pourrait se réduire à celle-ci qui, sans doute, avait été déjà