La Kabylie sous le règne de la terreur
Après l’enlèvement de Mebrek Amirouche, fin janvier dernier à Ath Zmenzer, suivi de son lâche assassinat, voilà que l’agence postale de Souk El Had, dans la commune de Timizart, vient d’être attaquée par un groupe armé, emportant avec lui un pactole. Cela s’est déroulé, hier, samedi, deuxième jour de week-end, en début de matinée, lorsque les premiers clients se sont agglutinés pour retirer leurs maigres avoirs. Quelques jours auparavant, c’est le cheptel bovin du village d’Abizar qui a été ciblé, de nuit, par les voleurs.
Si, depuis plusieurs mois, la donne sur le front de l’activité terroriste a sensiblement changé, conférant l’avantage aux services de sécurité qui ont abattu et arrêté un grand nombre de criminels, la sécurité des biens et des personnes en Kabylie, au sens le plus “classique” d’attaque à main armée, de vol caractérisé, d’assassinat crapuleux,…etc, est en train de prendre une ampleur exceptionnelle. La jonction entre les deux formes d’insécurité, terrorisme et banditisme, a, pendant plusieurs années, fait régner la peur dans les villes et villages de Kabylie. Les investisseurs, les capitaines d’industrie, les maisons de certains retraités émigrés, et d’autres cibles jugées “sources“ de revenu facile, font face à une terrible épreuve qui risque, à la longue, de saigner à blanc la Kabylie de ce qu’elle a comme énergie créatrice. Tout le monde a pu remarquer que les capitaux sont en train de fuir la Kabylie pour des cieux jugés plus “cléments”. Ceux qui, enfants