La laicité
Les mots laïc et laïque proviennent de la langue ancienne et populaire du XIIème siècle : laicus qui signifie du peuple par opposition à clericus : du clergé. Le mot laïc en est la forme savante (XIIIe siècle).
Un frère laic désignait un frère servant ou convers employé aux tâches domestiques dans un monastère. Il n'appartenait pas au clergé. Par extension, le mot désigne un homme indépendant de toute opinion confessionnelle.
Les mots : laïcité, laïcisation apparaissent eux, à la fin du XIXe siècle.
La laïcité est un principe qui découle d'une longue évolution historique, un phénomène essentiellement français (et depuis peu portugais) qui définit précisément les champs d'action respectifs des églises et de l'état. Elle est un des fondements du pacte républicain.
Cette volonté de dissocier la société civile de la société religieuse, la séparation de la culture et de la religion induisent pour l'état et pour tout dogme religieux indépendance, respect et tolérance. Elle permet la coexistence de différentes opinions.
Cent ans d'histoire ont permis de dégager deux conceptions de la laïcité.
La laïcité, espace de tolérance
Le Franc-maçon, du moins dans les obédiences adogmatiques, est libre de croire ou de ne pas croire. Les deux piliers de la laïcité sont :
- La liberté de conscience
- et l'égalité de tous devant la loi une notion qui procure des droits et des obligations, qui sert à réunir les hommes dans un même idéal celui de vivre en bonne intelligence dans la paix, la fraternité, la liberté et l'égalité. C'est un espace de neutralité.
L'apprentissage de la citoyenneté passe par la prise en considération des différences de chacun. Elle est un principe d'organisation de la société, fondement indispensable à l'harmonie sociale et à l'unité de la nation. La laïcité défend le droit absolu à la liberté de conscience, à la liberté d'expression et au libre choix. La