la laitière est le pot au lait
Jean de La Fontaine avant même de vouloir montrer le rêve de la jeune laitière, commence par nous faire une description physique de cette dernière pour bien insister sur le fait qu'elle est sûre d'elle « prétendait arriver sans encombre à la ville » (vers 3)
Plus Perrette avance sur ce chemin plus son imagination va s'enflammer et va devenir de plus en plus grande. Elle passe d'un phénomène d'anticipation à un rêve qui la gagne peu à peu et s’éloigne de plus en plus de la réalité. Elle s'imagine un futur encore plus lointain. Les temps des verbes utilisés aident au changement. L'emploi de l'imparfait au vers 9 « en employait l'argent » prend une valeur d'hypothèse qui pourrait être remplacée par « j'utiliserai cet argent pour ». Mais dans le vers suivant « achetait un cent d’œufs », l'imparfait n'a plus la même signification, Perrette commence à se laisser emporter par son imagination, elle pense avoir déjà l'argent du lait. Elle oublie qu'il y a cette condition à respecter avant de pouvoir acheter quoi que ce soit. Pour elle, c'est comme si cette condition n'existait plus et qu'il était certain qu'elle pourrait vendre le lait pour avoir cet argent. Au vers 11, elle se projette encore plus loin, dans son esprit, les œufs sont déjà couvés. Après cela le temps s'accélère, Perrette se trouve dans une rêverie totale et se met donc à parler au présent « Il m'est […] facile » vers 12. Il y a un emmêlement dans les repères temporels bien mis en évidence dans les vers 14 à 18, Perrette se voit déjà dans un avenir de plus en