la langue et la citoyenneté
"Qui dit homme dit langage, et qui dit langage dit société "
Claude Lévi-Strauss
Structuraliste et sémanticien de notoriété, une référence toujours d'actualité , qui par cette citation nous démontre la relation dialectique entre ces composantes qu'on ne peut disjoindre , et qui sont l' homme , le langage et la société. Le structuralisme, par sa méthode d'analyse de quelque discipline que ce soit, nous amène à considérer les phénomènes, les individus, les éléments, comme indissociables d'une structure globale, plutôt que séparément les uns des autres, aussi nous amène-t-il à favoriser les relations entre les choses plutôt que les choses elles mêmes ainsi que la synchronicité de ces relations par rapport à l'évolution dans le temps. De ce fait, et on peut parler à géométrie variable, les composantes susdites tissant des liens avec d'autres composantes indéniables (la politique, l'économie, la culture, la religion, la morale, pour ne citer que celles-ci), sont Inextricables, et du coup interactives. La langue se trouve être le pivot de ces disciplines, ces sciences et ces valeurs, véhiculant ainsi leurs contenus, et enrichissant les connaissances des personnes vivant en société.
Mais, peut-on se suffire à dire que la langue est un moyen de communication, de diffusion du savoir, d'accessibilité au savoir, d'ouverture sur d'autres cultures et d'autres civilisations, sans prendre en considération d'autres fonctionnalités, pertinentes des fois et inopportunes d'autres?
Assurément, il est des fonctionnalités de la langue qui lui seraient reprochables, s'il s'avère que celle-ci est élitiste ou élitaire, voire même ségrégationniste, s'il s'avère qu'elle est dépersonnalisante et qu'elle affecte, dans une concurrence impitoyable pour gagner en nombre et en terrain, une ou plusieurs autres langues, dépréciant ainsi toutes leurs contenances civilisationnelles, et lésant par la suite tout ce qui pourrait avoir un aspect