La liberté est-elle le pouvoir de tout faire ?
On n'obéit donc pas à la loi parce qu'elle est utile, mais simplement parce que c'est la loi. Voulant fonder la loi dans la réalité, Calliclès l'abolit donc : il n'y aurait plus que la nature. Mais il réfute lui-même la thèse que cela pourrait constituer en prônant le droit du plus fort en déplorant un pouvoir que les faibles exercent... pour la seule raison qu'ils sont momentanément les plus forts. On comprend ainsi que ce n'est pas du tout de la nature qu'il parle : devant être imposée d'une manière volontaire et non par la seule immanence de sa nécessité, cette " nature " est en réalité purement idéologique, comme à chaque fois qu'on veut y voir un modèle. Dès lors, la vérité de son argumentation apparaît à la fin du texte : il veut seulement un maître, grâce auquel il sera enfin débarrassé de sa liberté en se dissolvant dans la semblance universelle. Conclusion Ce discours, paradigme de tout