La littérature
Ce n'est donc ni la réduction ni la fiction qu'elle craint. Si ses sentiments à l'égard du document littéraire sont mitigés, c'est parce que celui-ci a été élaboré par un individu d'exception, alors qu'elle veut connaître l'expression des croyances et des sentiments du commun des mortels. Pour l'histoire des mentalités, la littérature c'est « le discours des élites »: l'utiliser afin de saisir les façons de penser des gens simples ce serait – affirme Michel Vovelle dans Idéologies et mentalités – extrapoler indûment « à partir des attitudes des groupes dominants ». L'historien doit se consacrer aux « masses anonymes: celles qui n'ont pas