La loi du plus fort
L’un des reproches les plus fréquents adressés au libéralisme, et en matière économique à la concurrence, est de « consacrer la loi du plus fort » et d’« accroître les inégalités ». Il s'agit d'une incompréhension fondamentale de ce que signifient pour le libéralisme les notions de liberté et d'égalité (voir ces termes).
En matière économique
La loi du plus fort ne doit pas être confondue avec la loi du meilleur. Celui qui remporte la compétition a quelque mérite, et notamment dans le domaine économique car les parts de marché se conquièrent par une plus grande satisfaction du client, par un meilleur service de la communauté. Que l'intérêt personnel soit l’aiguillon de la performance n’est pas contestable. Mais l’intérêt personnel guide toutes nos actions, et il ne peut jamais ignorer l’existence et les intérêts des autres. Le libéralisme ne conduit pas à la loi du plus fort, mais, au contraire, au respect et à la promotion du plus méritant, c’est-à-dire de celui dont les efforts bénéficieront à tous[1].
En matière politique et juridique
Le libéralisme, qui se définit avant tout par le respect du droit, est la marque de sociétés évoluées, ne serait-ce que parce qu'il exige la responsabilité de chacun. Au contraire les sociétés planifiées sont proches de l'état primitif, puisqu'une autorité centrale doit dicter à chacun son comportement, se substituant aux libres choix individuels. Le libéralisme est tout le contraire de l'anomie, puisqu'il repose sur des procédures hautement sociales et élaborées, comme le marché, qui excluent les relations reposant sur la force. Ainsi, Ludwig von Mises d'écrire[2] :
«Le libéralisme économique ne se bat pas en faveur des intérêts de ceux qui sont riches aujourd'hui. Au contraire, ce que le libéralisme économique veut, c'est laisser les mains libres à quiconque possède l'ingéniosité pour supplanter le riche d'aujourd'hui en offrant aux consommateurs des