la marche des neuf maîtres
Un voyage de plus sur notre chemin initiatique, où, déjà, sans que nous en ayons eu conscience, nous voyageons de façon centripète sur un cercle créateur.
Aujourd'hui, morte une nouvelle fois à la vie, sous le linceul, la récipiendaire vit de manière statique le voyage des neuf Maîtresses.
Elle ressent les vibrations de leurs déambulations qui se rapprochent de sa dépouille.
Ce n'est plus l'heure d'écrire un testament.
Elle pressent qu'elle doit se recentrer sur son Moi profond, sur son Être véritable, avant l'ultime voyage.
Ces neuf Sœurs ont entrepris cette marche à la demande de la Très Respectable Maîtresse, qui, comme le dit le Rituel, après avoir pleuré notre Maître, veut lui rendre les honneurs funèbres qui lui sont dus, avec le secret espoir de recueillir quelques traces de sa science. Elle donne ainsi l'ordre :
« Voyagez mes Sœurs, de l'Occident à l'Orient, par le Septentrion, et de l'Orient au Midi, jusqu'à ce que vous ayez découvert le lieu sacré où d'infâmes meurtriers ont déposé le corps de notre Maître Hiram ».
Par cette injonction, elle s'assure que ce voyage couvrira la superficie intégrale de la terre et ne s'arrêtera qu'avec le succès de la quête.
Cela nous laisse entrevoir l'importance de cette marche.
Les neuf Maîtresses: la Maîtresse des Cérémonies, l'Experte, suivies de sept Sœurs, bras droit tendu au dessus du cadavre, font par trois fois dextrorsum le tour de la Loge.
Ces bras tendus forment une voûte semblable à la voûte humaine sous laquelle passe solennellement la Vénérable Maîtresse lors de son installation, ou encore, celle d'acier qui accueille les Dignitaires. Ces voûtes témoignent de l'importance reconnue de la fonction honorée et de son aspect central, au sens de la construction de l'édifice, à l'image de la clef de voûte.
Ces bras droits tendus ,côté de l'action raisonnée de la construction, nous assurent ainsi de l'importance de la dépouille recherchée.
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