La microeconomie
L'objet de la microéconomie est en premier lieu l'étude du comportement, supposé rationnel, des agents en termes de production et de consommation, ainsi que de la fixation des prix et des revenus. En effet, le but de la microéconomie est de trouver l'équilibre de marché, autrement dit les prix et les revenus qui équilibrent l'offre et la demande sur le marché. Pour cela, la microéconomie s'appuie sur des modèles mathématiques : le consommateur possède ainsi une fonction d'utilité, et le producteur une fonction de production. Le « programme » du producteur est de maximiser son profit sous contrainte de production, et celui du consommateur est de maximiser son utilité sous contrainte de son revenu.
Lorsque l'on parle de coûts ce n'est pas seulement le sens comptable qui est important. Trois coûts sont importants en microéconomie : le coût d'opportunité, les coûts irrécupérables (sunk cost en anglais) et le coût marginal.
Historiquement, le développement de la microéconomie s'inscrit dans le programme de recherche de l'école néoclassique, d'où une certaine confusion entre les idées de cette école et la microéconomie. Il existe néanmoins de nombreuses recherches en microéconomie qui se situent en dehors du courant néoclassique : approches institutionnalistes (Oliver Williamson, Nelson et Winter), en économie des organisations (courant conventionnaliste, André Orléan, Olivier Favereau) ou en économie cognitive (Herbert Simon).
Les objectifs de la microéconomie sont de :
Analyser et prédire le comportement d'agents dans un environnement économique, technique et social donné ;
Analyser et prédire les interactions sociales entre agents résultant de ces comportements ;
Analyser le produit de ces interactions, qu'il s'agisse d'institutions chargées de les organiser ou du résultat du jeu de mécanismes d'interaction moins formalisés comme les échanges.
Pour le courant néoclassique, cette approche doit satisfaire aux exigences de