La Microfinance Islamique
La microfinance islamique a un fort potentiel d’expansion. Il est estimé que 72% de la population habitant dans des pays à majorité musulmane n’utilise pas des services financiers, car ceux-ci ne respectent pas les préceptes de la religion musulmane. Des personnes de croyance islamique utilisent des produits financiers conventionnels, mais diverses enquêtes montrent que si ces personnes avaient le choix d’utiliser des produits financiers compatibles avec les lois islamiques, ils préfèreraient se tourner vers ceux-ci.
L’Islam porte aussi comme objectif social de soutenir les plus vulnérables, ce qui est en ligne avec la mission sociale des institutions de microfinance.
A l’heure actuelle, la microfinance islamique est très concentrée dans quelques pays. L’Indonésie, le Bangladesh et l’Afghanistan représentent à eux seuls 80% de la population touchée par la finance islamique. Selon l’étude du CGAP, 300 000 clients sont touchés par la microfinance Islamique à travers 126 institutions opérant dans 14 pays et approximativement 80 000 clients touchés à travers un réseau de coopératives indonésiennes. Dans les pays islamiques, la microfinance islamique représente encore une part infime de la microfinance.
Les produits de la microfinance islamique
1. Micro-épargne :
Les dépôts des clients sont à considérer comme des investissements dans une institution financière. L’IMF va investir le dépôt en respectant les principes de l’Islam. Si le produit de dépôt est sous forme d’un moudaraba, les pertes et profits sont partagés par le client et l’IMF. Les dépôts peuvent aussi être organisés sous la forme de moucharaka ou de takaful.
2. Micro-crédit :
Une alternative au crédit conventionnel basé sur le taux d’intérêt sont les crédits basés sur le commerce ou sur le leasing qui permettent la propriété et/ou l’utilisation de biens et actifs physiques utiles pour mener une activité productive, le tout en remettant le paiement à des périodes futures.