La monnaie est elle neutre dans l'analyse de friedman
984 mots
4 pages
Milton Friedman est un de ces grands économistes qui ont marqué leur temps. Père du néo-libéralisme contemporain, il s’attache à remettre en question l’impérialisme des théories Keynésiennes qui dans les années 1960 commencent à montrer leurs limites. En effet, de la fin de la Seconde Guerre Mondiale jusqu’au milieu des années 1960, les théories Keynésiennes servent de modèle aux politiques de régulation conjoncturelle mises en œuvre par les gouvernements dans la majorité des pays. L’entreprise de Milton Friedman consiste à détruire l’héritage Keynésien en y substituant sa propre théorie. Il énonce entre autres, une théorie de la demande de monnaie. Nous allons donc tenter de mettre en lumière la pensée de Milton Friedman, plus particulièrement le rôle qu’il accorde à la monnaie dans l’économie. Nous analyserons dans un premier temps la fonction de demande de monnaie qu’il énonce, puis nous l’opposerons aux fonctions de monnaie existantes. Enfin nous déterminerons le rôle de la monnaie dans la fonction Friedmanienne de demande de monnaie.
Friedman considère que la monnaie fait partie d’un patrimoine. Il la considère comme un bien que les agents économiques choisiront donc de manière rationnelle en fonction de son rendement et de ses qualités propres. Sa fonction de demande de monnaie intègre tous les biens que le consommateur pourrait désirer en substitut de la monnaie. Ainsi, l’agent économique effectue un arbitrage permanent entre différents actifs possédant des taux de rendements et des risques différents. Sont donc intégrés dans sa fonction, les obligations, les actions, les biens réels et physiques, et la monnaie. La fonction de demande de monnaie de Friedman considère ainsi la monnaie comme tout autre bien. C’est un élément pervers de son analyse, car considérer la monnaie comme un bien revient à lui enlever sa dimension collective. Néanmoins, on reconnait à Milton Friedman le mérite d’avoir construit une fonction de demande qui découle d’un vrai