La monnaie chez keynes et friedman
La monnaie est une source de réflexion et d’interrogations multiples pour les économistes et ce depuis le 16ème, celle-ci se poursuit au 20ème siècle. Deux questions se posent et vont être à l’origine de clivages: - quel est le rôle de la monnaie dans l’économie - la monnaie peut-elle avoir des conséquences sur l’activité économique ?
Si on admet que la monnaie est « déconnectée » du monde réel on adopte alors une position dichotomique (théorie quantitative) et la monnaie est neutre; à l’inverse si on admet que la monnaie est en prise directe avec les mécanismes économiques on a un point de vue intégratif et la monnaie agit sur la production, l’emploi et ou l’investissement. Le débat entre Keynes et Friedman va se faire essentiellement autour du second point.
I- Keynes :
Keynes se demande pourquoi les agents économiques détiennent de la monnaie. Il montre que la monnaie entraine une préférence pour la liquidité ; il intitulera d’ailleurs sa théorie de la demande de monnaie théorie de la préférence pour la liquidité. La préférence pour la liquidité par l’intermédiaire du taux d’intérêt i va être à l’origine des variations de l’investissement qui est une des composantes de la demande effective.
L’incertitude chez Keynes :
Keynes se place dans le cadre d’une économie monétaire de production, celle-ci est caractérisée par une incertitude « radicale » ou les entrepreneurs font des anticipations de la demande effective. Dans le cas d’une incertitude trop importante la monnaie peut être recherchée pour elle-même. La richesse est conservée sous forme liquide permettant de remettre à plus tard certaines décisions risquées et de saisir des opportunités.
Au passage on notera que l’incertitude oppose radicalement Keynes aux Néo classiques. Un autre point de rupture concerne le taux d’intérêt qui est le prix de la monnaie, celui qu’il faut offrir pour que l’agent