la morale de rieux
C'est un personnage qui est décidé à refuser l'injustice et les concessions, il tient le langage de Saint‑Just. Il n'est pas seulement un homme de plume, car il a également un passé de militant. En effet, il a combattu, pendant la guerre d'Espagne, du côté des vaincus. C'est cette expérience qui lui permet de parler si haut en faveur du "droit au bonheur", dont il est, dans La Peste, privé à cause de la maladie. Venu à Oran pour y préparer un reportage, il n'accepte pas d'être enfermé dans cette ville avec laquelle il n'a rien à faire et veut à tout prix retourner en France pour retrouver sa bien-aimé.
II multiplie les démarches pour avoir la possibilité légale de partir, et va entre autre avoir un dialogue argumentatif avec le docteur Rieux qui lui refuse un certificat pour quitter la ville. Pendant les premiers deux tiers du livre, Rambert entreprend perpétuellement des tentatives de fuite et décide enfin de quitter la ville avec l'aide de Cottard qui lui présente des délinquants et aussi gardes des portes de la ville.
On peut dire que son bonheur individuel lui importe avant tout, et est convaincu que c'est le bien individuel qui fait le bien public. Mais malgré sa certitude intérieure, quand il apprend que Rieux est, lui aussi, séparé de sa femme, il demande à entrer provisoirement dans les formations sanitaires pour se rendre utile. Puis, quand son évasion est prête à réussir, estimant qu'il peut y avoir de la honte à être heureux tout seul, il refuse de partir et reste à son poste aux côtés des autres personnages principaux.
Rambert parcourt une évolution