La morale
Entouré de silence, ployant sous une culpabilité familiale, le narrateur éprouve le besoin de raconter un passé qu'il s'imagine lisse et tranquille jusqu'à ce que Louise, vieille amie de ses parents et confidente de l'enfant, vienne tout d'un coup lui révéler un secret lourd et bouleversant.
Ce frère inventé, Simon, a réellement existé et il est mort en camp de concentration avec sa mère, Hannah, la première épouse de Maxime. Soudain tout le poids de ce passé noir et caché va surgir et bouleverser la représentation du monde que s'était forgée l'enfant.
c'est ce secret révélé qui fait naître chez le narrateur sa vocation de psychanalyste.
Ici le travail d'écriture est devenu travail de deuil et l'auteur, tout en livrant sa part la plus intime, nous montre comment celui qui a souffert du silence peut devenir celui qui va en délivrer les autres.
Un récit non linéaire
Plus de la moitié du livre est consacrée à cette période noire qu’est la Seconde Guerre mondiale. La dernière partie du livre reprend quand le narrateur devient adulte, père de famille et psychiatre.
Le rythme est haletant, le récit ne cesse de faire des allers-retours entre passé et présent afin de montrer comment les blessures du passé restent ancrées dans le présent, même sans être dites.
Un récit autobiographique
Philippe Grimbert raconte l’histoire de sa famille