La mort de manon lescaut l'abbé prévost.
L’histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut est une œuvre écrite par l’Abbé Prévost en 1731. Le passage à étudier se situ à la fin du roman. Des Grieux fait le récit de ses aventures à l’homme de qualité Renoncour. Il s’agit d’un récit parfaitement chronologique. Cet extrait se déroule après le duel avec Synnelet (neveu du gouverneur qui veut épouser Manon). Des Grieux est blessé au bras, Manon et lui sont en fuite dans le désert. On se demandera : De quelle manière Prévost dépeint-il la mort tragique de Manon ? Deux thèmes seront abordés : tout d’abord nous analyserons la démonstration de l’amour puis la mort de Manon.
La démonstration de l’amour :
Dès le début du passage, on voit que Des Grieux et Manon sont très proches. Il y a plusieurs marques d’affections qui apparaissent, on dénote une parfaite complicité entre les deux êtres. En effet on remarque qu’il y a un besoin inné d’apporter ses services à l’être aimé, « satisfaire sa tendresse » est avant tout un plaisir personnel qui se transforme en preuve d’amour pour l’autre. Une foi que Manon est arrivé au paroxysme de son désir, c’est au « tour » de Des Grieux de montrer son dévouement pour elle. D’une manière classique l’homme se doit de subvenir aux besoins de sa bien aimée, il se doit de la protéger. On voit que Des Grieux se comporte tel un homme de son rang, il se « dépouille de ses habits ». Prévost utilise le style indirect libre « malgré elle » pour rapporter les propos de Manon. On comprend alors qu’elle proteste, elle ne veut pas que Des Grieux enlève ses habits, mais il réussit à la persuader « Je la fis consentir ». On remarque que même dans le désert, Des Grieux cherche à atténuer le désarroi de Manon en lui cédant ses vêtements. On observe un contact physique très important, qui surplombe le récit « J’échauffai ses mains » « en touchant ses mains » « Je les approchais de mon sein » « le serrement de ses mains » « des marques d’amour » ce qui met en