La mort du christ chez saint thomas d'aquin
II - Par la mort du Christ, sa divinité a-t-elle été séparée de sa chair ? Par cet article 2 de la question 50 nous pouvons voir comment Saint Thomas d’Aquin aborde la question de la divinité de Jésus et de son rapport avec la chair après la mort.
Trois objections se présentent alors. La première est de Saint Ambroise qui, commentant Saint Matthieu (Mt 27, 46), dit : « Il a crié comme un homme que la séparation de la divinité allait faire mourir ; car, la divinité étant exempt de mort, la mort ne pouvait se produire que si la divinité se retirait ; et la vie, c’est la divinité1 ». Si donc, la mort ne peut se produire qu’à la condition où la divinité se retire, il y a donc eu séparation de la divinité et de la chair lors de la mort du Christ.
La deuxième objection est causale. Si la divinité a été unie à la chair par l’intermédiaire de l’âme et si l’âme après la mort se sépare de la chair, alors la divinité a été séparée de la chair lors de la mort du Christ. « Enlevez l’intermédiaire, et les termes qu’il unissait se séparent2 ».
La dernière objection explique la chose suivante : la puissance vivificatrice de Dieu est plus forte que la puissance de l’âme. Par conséquent, si pour mourir l’âme du Christ devait être séparée de sa chair, à plus forte raison, la divinité du Christ devait