La mort du roi tsongor
Par Dédale le mercredi 7 juillet 2010, 07h21 - Littérature française - Lien permanent
Si vous aimez les contes, les histoires balayées par un fort souffle épique, si vous aimez les batailles et les luttes de pouvoir, les personnages denses, le deuxième roman de Laurent Gaudé, primé à juste titre par un Prix Goncourt des lycéens en 2002, La mort du roi Tsongor est pour vous.
Si certains trouvent que l'intrigue de ce roman est simple, il faut admettre qu'elle est menée de façon magistrale et soutenue par un travail d'écriture, un flot d'idées humanistes irréprochables. Laurent Gaudé a, je trouve, une écriture remarquable : fluide, puissante, claire. Elle porte ses idées comme le ferait la voix d'un conteur qui souhaite que ses propos imprègnent au plus profond le cœur de ceux qui l'écoutent.
Méprisé par le roi, son père, Tsongor quitte les terres de son enfance. A force de courage, de ténacité, de décennies de batailles sanglantes, d'exercice du pouvoir d'une main de fer, Tsongor va devenir roi d'un immense empire.
Des années plus tard, aux côtés de ses fils, le roi Tsongor marie sa fille bien-aimée, la belle Samilia. Elle est promise à Kouame, le prince des terres de sel. La procession de cadeaux, d'offrandes d'une richesse inimaginable annonce son arrivée prochaine. Ce sera un grand mariage. Tous ont le coeur en joie. Mais un grain de sable entre aussi dans la danse des festivités. Il s'appelle Sengo Kerim. Longtemps, il a vécu au palais de Tsongor, accepté comme un de ses fils. Longtemps il a joué avec Samilia et un jour, l'adolescente a promis de se marier avec lui.
Le jour où Kouame arrive devant le roi Tsongor, Sengo Kerim s'avance et annonce aussi ses prétentions sur la jeune femme. Le roi va devoir choisir entre les deux prétendants. C'est inéluctable, il doit choisir. Avec son vieux et fidèle serviteur, Katabolonga, il sait que les temps heureux sont révolus. Tsongor ne peut se résoudre à choisir un