L’entreprise à l’ère de la postmodernité.

La motivation dans l’entreprise.

En moins d’un siècle la société est passée d’une économie industrielle à une économie fondée sur les services, à partir des années 1970. La productivité du travail a baissé en parallèle, rien de plus normal en apparence puisque le travail industriel pouvait être réglé comme une horloge alors que la productivité des services est plus difficile à mesurer. Cependant, les mutations sociales ont entrainé un changement, une vision différente de la place du travail dans la vie de l’individu ; ainsi la question des motivations actuelles des salariés dans l’entreprise se pose.

Quelle évolution ?

La modernité était caractérisée par :

• les prétentions personnelles exaltées par la mise en place d’une méritocratie

• le respect des règles

• le projet de vie

Les prétentions personnelles des travailleurs permettaient de les motiver par l’argent qui est un vecteur de l’ascension sociale, le respect des règles était ancré dans les mentalités et favorisait donc la planification des tâches, enfin les individus étaient prêts à sacrifier le présent afin d’atteindre par le travail les objectifs de leur projet de vie.

Au contraire la postmodernité est caractérisée par :

• la prépondérance de l’affect sur l’argent

• la volonté d’appartenance à un groupe

• le présentéisme, l’opportunisme : saisir l’opportunité présente

Dans les motivations des salariés de l’entreprise postmoderne, l’affect prime désormais sur l’argent, le sentiment d’appartenir à un groupe maximisera leur implication, enfin le présent l’emporte sur le report de jouissance et la majorité des salariés ne sacrifiera plus sa vie au travail, ils désirent profiter du temps libre, s’adonner aux loisirs.
La clé de la postmodernité est la réciprocité ; ainsi porter de l’intérêt aux salariés augmentera sans doute l’intérêt de ces derniers à leur travail.