La mouche et la glu
Quelle leçon tirer de La Mouche et la glu, de OKOUMBA NKOGHE ? Curieuse question dira-t-on, puisqu’il semble évident que les personnages principaux, Nyota et Amando, en ne cédant pas aux forces du Mal représentées par N’Gombi, M’Poyo et Samabi, et si l’on puit dire, en choisissant la mort, donnent un bel exemple aux générations futures afin qu’elles sachent que l’argent ne peut pas tout acheter et que, nécessairement, tout n’a pas un prix. Soit. Mais était-on obligé de les faire mourir ? Je m’explique.
Le roman présente deux mondes totalement distincts : d’abord un monde de perversion, de corruption, véritable allégorie du Mal, substitué par N’Gombi, le cupide père de Nyota ; M’Poyo, son puissant patron, « l’homme le plus riche de la région », persuadé que l’argent peut tout acheter ; Samabi, redoutable sorcier, prêt à voler n’importe quelle âme pour asseoir et consolider son pouvoir mystique et maléfique. Puis un monde de joie, de paix ; où l’amour essaie de survivre et de se faire une place au soleil. Ce monde est symbolisé par Nyota, une adolescente de 18 ans, son fiancé, pas plus âgé, Amando, et son petit frère de 7 ans, Opagha. La confrontation de ces deux mondes (vu que M’Poyo corrompra N’Gombi, son manœuvre et père de Nyota aux fins qu’il lui livre sa fille pour qu’il en fasse une nouvelle épouse), aboutit à la défaite du second groupe. Et C’est un fait.
Si Nyota repousse les avances de M’Poyo ; si ce dernier se rend effectivement compte que l’argent ne peut tout acheter, et par là, subit donc une défaite; elle n’aura cependant aucun argument à faire valoir devant le puissant sorcier Samabi que son père ira consulter afin qu’il mette fin aux jours de cette fille qui l’aura déshonoré en n’acceptant pas ce mariage arrangé qui lui aurait permis de sortir de sa miséreuse vie. En outre, lorsque M’Poyo se convainc que Amando est le responsable du refus de Nyota, sans aucune autre