La moyennisation de la société française
Aujourd’hui 60% des français estiment appartenir aux classes moyennes selon un sondage CSA.
Or, dans la lignée de ce sondage, les transformations sociales connues par la France dans la seconde moitié du 20° siècle, ont permis à certains sociologues d’affirmer la tendance à une« moyennisation » de la société française. La forte croissance, le développement de l’Etat-Providence ont permis une réduction des inégalités économiques et sociales. La structure des emplois s’est aussi modifiée avec le développement de catégories telles que les employés, les professions intermédiaires et les cadres. Pour autant assiste-t-on encore à une homogénéisation des modes de vie avec une atténuation des clivages sociaux et des inégalités ? Ce processus de moyennisation se poursuit-il toujours ?
Ainsi nous verrons que même si il existe une tendance forte à la moyennisation aujourd’hui en raison de l’évolution de la structure sociale et une uniformisation de la société, par contre elle semble remise en question par le renouveau des inégalités qui poussent à parler de polarisation de la société française.
I) LA TENDANCE A LA MOYENNISATION DE LA SOCIETE FRANCAISE
A) L’évolution de la structure sociale française vers un développement des couches moyennes
1) Un gonflement de ces couches moyennes de la société avec la forte expansion des PCS salariées de cadres, professions intermédiaires et employés.
Ces couches moyennes vont être constituées d’une partie des cadres, d’une partie des employés (les plus qualifiés) et surtout en leur cœur des professions intermédiaires.
La société connaît donc pendant les 30 glorieuses « un sentiment d’aspiration vers le haut » face au déclin des PCS ouvriers et agriculteurs ainsi d’ailleurs que des couches moyennes indépendantes : c’est cette transformation profonde que Mendras qualifie de seconde révolution française.
2)….qui s’explique par :