La méditerranée et le monde noir
Introduction :
L'espace médietrranéen se définit par la mer intérieure presque fermée (à l'Est par l'isthme de Suez, à l'Ouest par le détroit de Gibraltar) bordée par des territoires européens, africains et asiatiques. Selon une définition stricte, cet espace correspond à la mer elle – même et aux rivages soumis au climat du même nom. La mer Noire ne fait pas partie de ce chapitre. La plupart de ces espaces littoraux sont cloisonnés (Pyrénées entre la France et l'Espagne, Alpes entre l'Italie et la France, Balkans, Atlas, Monts Taurus au Sud de la turquie), les plaines littorales sont rares et les îles nombreuses (Chypre, Sardaigne, Sicile, Malte). Les relations terrestres étant difficiles, la mer donne son unité au domaine méditerranéen et y intègre les pays qui la borde. Le but n'est pas vraiment l'étude de cette partie du monde en tant que telle, mais de montrer qu'il s'agit d'une des interfaces Nord – Sud majeures de la planète. Les inégalités sont importantes, à toutes les échelles, elles sont génératrices d'échanges entre les façades.
I : La mer des fractures
A : Un héritage historique et religieux riche et contrasté Le monde méditerranéen est anciennement peuplé (Mycéniens, 12 000 avant J.-C.). Ce sont les Grecs puis les Romains qui ont donné au bassin méditerranéen sa première unité : les Grecs par la colonisation massive des rivages, les Romains par leurs conquêtes militaires (les Romains ont appelé la Méditerranée “Mare Nostrum”). La mise en valeur des plaines, des montagnes et des forêts, le développement des villes et des échanges forment les premiers traits communs de la civilisation méditerranéenne. Le monde méditerranéen est le berceau des monothéismes : l'islam le judaïsme le christianisme, divisé entre catholiques et orthodoxes
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B : Les déséquilibres : réalités du fossé Nord – Sud Les dynamiques démographiques sont très différentes d'une rive à l'autre : sur la rive Sud, le taux de mortalité a