la mémoire de Shoah
Après la montée en puissance du nazisme et l'entrée dans la seconde guerre mondiale, les juifs devinrent les principales victimes. C'est ainsi qu'en 1945 on dénombra environ 6 millions de juifs tués dans les camps, dans les ghettos et par fusillades. Pour illustrer et extérioriser la souffrance vécue, et parfois même pour témoigner lors des procès, l'art a été un moyen d'expression répandu.
La Shoah :
La Shoah est l’extermination systématique par l'Allemagne nazie d'entre cinq et six millions de Juifs, soit les deux tiers1,2 des Juifs d'Europe et environ 40 % des Juifs du monde, pendant la Seconde Guerre mondiale3,4.
Les Juifs, désignés par les nazis comme leurs ennemis irréductibles et assimilés à une race inférieure selon leur idéologie, furent affamés jusqu’à la mort dans les ghettos de Pologne et d’Union soviétique occupée ou assassinés par l’emploi des méthodes suivantes : fusillades massives des Einsatzgruppen sur le front de l’Est — connues sous l'appellation « Shoah par balles » — ; travail forcé et sous-alimentation dans les camps de concentration ; gazage dans les « camions à gaz » ou dans les chambres à gaz des camps d’extermination. Dans ce dernier cas, les corps étaient éliminés par l'usage intensif des fours crématoires.
Cette partie de la Shoah en fait le seul génocide industrialisé de l'histoire.
L’horreur de ce « crime de masse »5 a conduit, après-guerre, à l’élaboration des notions juridiques de « crime contre l’humanité » et de « génocide »6. Ces crimes ont été jugés imprescriptibles par la Convention sur l’imprescriptibilité des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, adoptée par les Nations unies en 19687 et ces notions ont été utilisées postérieurement dans d'autres contextes (génocide arménien, génocide des Tutsi, etc.) Le droit international humanitaire a également été enrichi avec