La nacre
Préhistoire
Art rupestre
L'expression « art rupestre » (du latin rupes, « roche ») désigne l'ensemble des œuvres d'art au sens large (sans appréciation esthétique) réalisées par l'Homme sur des rochers, le plus souvent en plein air. La plupart des auteurs l'opposent aujourd'hui à l'art pariétal (du latin parietalis, « relatif aux murs », art sur parois de grottes en intérieur), mais aussi à l'art mobilier (que l'on peut déplacer) et à l'art sur bloc1. Cette forme d'art occupe une part majeure dans l'art préhistorique. Sa pratique est restée continue jusqu'à nos jours ; elle n'est pas le fruit d'une ethnie ou d'une culture particulière, mais est relativement universelle.
Selon le préhistorien Emmanuel Anati, il existerait 45 millions de peintures rupestres sur des rochers et dans des grottes, sur 170 000 sites de 160 pays2.
Techniques[modifier | modifier le code]
L'art rupestre est caractérisé par l'utilisation de plusieurs techniques : * la gravure (piquetage et incision) : les artistes martelaient un support rocheux avec une pierre dure. Cette technique était très répandue. Dans ce cas, on parle de pétroglyphe. la peinture : les poudres de couleur utilisées étaient des minéraux broyés. Grâce à un roseau ou un os creux, ils soufflaient les poudres de couleur pour représenter les crinières, les poils, les pelages.
Les sites d'art rupestre préhistorique de la vallée de Côa au Portugal (municipalités de Vila Nova de Foz Côa et Pinhel dans le district de Guarda) sont uniques de par le nombre de gravures qu'ils hébergent. Celles-ci datent du paléolithique supérieur (de 22 000 à 10 000 ans av. J.-C.).
Ces gravures à l'air libre furent découvertes en 1989 à l'occasion d'un travail préparatoire à l'édification du barrage hydroélectrique dans la haute vallée de la Côa. Vu l'importance archéologique de ce site, il fut décidé d'ajourner le projet de construction de ce barrage.
Les sites ont été inscrits