La naissance du rap
Léonard de Vinci n’est pas médecin. Il n’a aucune connaissance des théories chirurgicales. Afin de parfaire le réalisme de ses dessins, il dissèque une trentaine de cadavres provenant d’un hôpital. Il ne se fie qu’à l’observation directe, et conseille aux autres peintres d’étudier l’anatomie humaine.
Sa technique de dissection est digne de son génie : il injecte de la cire liquide dans les cavités pour en déterminer la structure exacte.
Il œuvre dans le secret car ses travaux apparaissent comme très audacieux, et même hérétiques. Sans jamais encourir les foudres de l’Inquisition, il est cependant accusé d’être un alchimiste et un dangereux nécromant qui grâce à la science de mystérieux grimoires cherchait à redonner vie à des cadavres inertes.
Afin de ne pas affronter les tribunaux ou les procédures inquisitoriales, il ne cherche jamais à rendre publiques ses découvertes. C’est pour cela que ses notes étaient écrites de droite à gauche, en miroir, ce qui rendait son écriture illisible et ses notes indéchiffrables pour le profane.
Pour ne pas choquer, Léonard de Vinci évitera de dessiner dans son entièreté un corps disséqué : il en représentait seulement des parties.
Quant aux conditions dans lesquelles il œuvrait, laissons la parole à Léonard de Vinci :
« Rien que pour découvrir les veines, j’ai fait la dissection de dix sujets humains, j’ai enlevé toutes les chairs autour des vaisseaux jusqu’à la plus petite parcelle.
Si tu as l’aptitude nécessaire pour te livrer à un pareil travail, tu en seras peut- être empêché par ton estomac ; et, si ce n’est pas ton estomac, tu le seras peut-être par la crainte de passer la nuit en compagnie de cadavres écorchés et mutilés dont l’aspect est terrifiant ; et si cela ne t’arrête pas, il te manquera peut-être le don de savoir dessiner ou la connaissance de la perspective et du calcul de la puissance des muscles ; enfin, tu peux manquer de patience. »
L’ENSEIGNEMENT DE