La nature dans les confessions
I) La nature, témoin muet de l'enfance de Rousseau ressemble beaucoup à un vaste terrain de jeu où il passe avec son cousin des " jours heureux ", où il découvre " l'amité vraie " dans une campagne qui, dit-il, lui laissera " un goût si vif ". C'est dans ce cadre, à Bossey, que s'inscrit la fameuse histoire du " noyer de la terrasse ". Bossey est un véritable " paradis terrestre " jusqu'au jour où il découvre l'injustice. Curieusement alors, le décor change de couleur: " La campagne même perdit à nos yeux cet attrait...Elle nous semblait déserte et sombre... " Ainsi les états d'âme de Rousseau modifient le paysage ambiant. Malgré tout, en se souvenant de Bossey, il ne pourra s'empêcher d'écrire: " ces lieux chéris ", " mon cher noyer " confirmant par ces mots que son goût pour la nature " n'a jamais pu s'éteindre ".Ce rôle de décor, témoin important des évènements de la vie de Rousseau, est également révélé lors de sa rencontre avec Mme de Warens. Par deux fois (dans le livre II, puis dans le livre III) notre auteur, narrateur de sa vie évoque le " passage derrière sa maison entre un ruisseau à main droite qui la séparait du jardin ". Puis, il ajoute lors de la deuxième évocation: " Cet