"La nausée" de sartre
En effet, nous est fait le récit d’une expérience, laquelle permet de mesurer à quel point existence et pensée sont indissociables, l’une étant la réciproque de l’autre.
Mais cette expérience a une tonalité fortement négative, angoissante.
Aussi pouvons-nous nous demander ce qu’il peut y avoir de si insupportable dans la conscience ou la pensée –l’une et l’autre pouvant être ici assimilée- et si, du fait de ce caractère, nous pouvons envisager d’y renoncer ?
Dans cette expérience éprouvante n’est-ce pas le dévoilement même de la liberté qui est en jeu ?
Dans le premier alinéa Sartre utilise des expressions exprimant le doute, la souffrance, d’Antoine Roquentin personnage principale de l’œuvre.
Tout commence avec le mot « rumination » cette expression laisse apparaitre une pensée spontanée. La pensée spontanée est une pensée n’ayant ni commencement ni fin, c’est aussi une pensée qui accompagne notre existence qui rythme des sensations de notre corps de notre passion et de nos rêveries et de nos éventuelles cauchemars. Elle est ce qui se déroule continuellement en nous ce qui nous assure en quelques sortes du sentiment de notre existence. Il pâtit du latin « patior » qui signifie aussi souffrir. D’où la question que nous pouvons nous poser : les pensées sont-elles seulement subies par Roquentin ? Ou sont-elles le résultat d’un processus mécanique ? Ici Roquentin commence à se rendre compte que c’est lui qui en est à l’origine ainsi que sur le moi en l’opposant à ce qui n’est pas lui c'est-à-dire le corps.
Ce qui lui fait peur et donc retombe dans la lutte contre les pensées donc contre lui-même.
Cette rumination avec cette pensée porte sur l’existence « j’existe » c’est le début de sa réflexion sur la rumination douloureuse, qui lui fait se rendre compte de son existence sans elle c'est-à-dire