La noblesse représente, au temps de l’époque moderne, une classe importante est primée au sein de la société française. Mais qu’est-ce qui caractérise et distingue vraiment cette classe des autres groupes sociaux à cette époque? A la lumière de trois textes, « ploutocrates et indigents » qui traite principalement des clivages à l’intérieur de la noblesse, « Du chevalier à l’officier », qui nous illustre la place importante de l’armée au sein de la société noble, ainsi que « magistrature et finance » qui met l’accent sur la noblesse de robe et sa place dans la magistrature, nous essaierons de répondre le plus clairement à cette question.
Tout d’abord, il semble que la principale distinction de la noblesse par rapport aux autres classes sociales est ce qui est considéré comme son rôle principal : servir la royauté. Comme le dit l’ouvrage de Guy Chaussinand-Nogaret, « Servir le roi est à la fois un droit, un devoir et un honneur, et un gentilhomme ne saurait se soustraire à ces obligations morales ». Mais de quelle manière la noblesse le fait-elle? Le texte de Laurent Bourquin offre comme réponse l’appartenance à l’armée, alors que celui de Mathieu Marraud se porte plus sur la magistrature. En effet, le premier désigne l’armée, donc la noblesse d’épée, comme l’occupation de prédilection de la classe noble ainsi que le moyen de se faire distinguer. Ce domaine étant devenu très prisé, il attire de plus en plus de nobles qui doivent se joindre à l’armée pour conserver leur statut de gentilhomme. Le deuxième décrit la magistrature, la noblesse de robe, comme le domaine d’ascension de la noblesse, allant jusqu’à décrire l’armée comme le « terrain de retranchement pour la plupart des cadets de robe et de finance ». Cependant même si les deux textes offrent une repartie différente, leurs réponses ont des similitudes : ces deux activités ont pour but de servir la royauté de même qu’elles représentent un chemin vers l’ascension de la noblesse. Le texte de Guy