La note d or dans la curée
Par ailleurs, au plan de l’analyse politique, La Curée développe une vision orgiaque du Second Empire, tout entier voué à la satisfaction des appétits sexuels et financiers : tapage de l’or et de la chair qui règne chez Saccard, qui culmine dans un divertissement mondain où les dames à demi nues encadrent le dieu de l’argent (chap. VI).
(La déchéance croissante de Renée est d’ailleurs symbolisée par la progression de sa nudité).
Le Second Empire encourage des affairistes comme Saccard : régime politique d’origine honteuse (coup d’état) qui n’a d’autre but que la satisfaction des appétits de la « bande » qui l’a porté au pouvoir.
L'or Et La Chair Dans La Curée De Zola
En publiant la Curée en 1872, Emile Zola met à l’évidence, encore plus que dans la Fortune des Rougon, le sujet qui le fascinait : la double fièvre de l’or et de la chair.
Faisant partie de l’histoire naturelle et sociale d’une famille sous le second empire, la Curée critique le cauchemar doré et voluptueux d’une ville obsédée par son or et sa chair.
L’or dans l’ouverture du roman:
Zola annonce des la première page du roman l’omniprésence de l’or avec le prénom onomastique Laure d’Aurigny, qui est une mondaine. On peut aussi remarquer la présence de nombreux adjectifs de couleur renvoyant a l’or : « lueurs d’or »; « éclairs vifs »; « jaune paille ». On peut donc penser que dans ce roman le sujet de l’argent est plus important que les personnages principaux car il décrit les teintes or du paysage avant de passer à la description des personnages principaux.
Pour Zola, l’or représente le délire des nouveaux bourgeois, très ostentatoires.
Son personnage Aristide Saccard est la représentation typique d’un nouveau riche bourgeois qui prend de l’ampleur durant le second empire. Il a un surnom qui sonne comme l’argent comme il le dit lui même « il y a de l’argent dans ce nom la » (chapitre 2). Des le premier chapitre, on apprend que Aristide Saccard entretient