« La pédagogie est un art autant qu'une science or, l'art s'apprend-il? N'est-il pas besoin de tant d'études pour conduire l'enfant. C'est affaire de tact et de tendresse; et la mère, sans autre guide que son cœur, est encore la meilleure éducatrice.
L’éducation exige avant tout l'inspiration, qui vient du cœur; le tact ne s'apprend pas. Aucune étude ne pourra tenir lieu de ces qualités fondamentales; il est toutefois toujours bon de se rendre compte de ce qu'on fait, toujours bon de savoir. Si excellent guide que puisse être l'instinct, agir par raison est plus digne de l'homme. »continué et social ! Lorsqu’un professionnel, une équipe, un service, un établissement s’interrogent sur les fondements d’une action, sur les raisons même de la prise en charge, les juristes peuvent contribuer à construire des éléments de réponse.
Ne croyons pas que ces questionnements soient nouveaux. Les interrogations sur les fondements juridiques de la prise en charge sont anciennes. Domat écrivait ainsi :
« Il s’ensuit de ces principes que ceux qui se trouvent dans le besoin de choses absolument nécessaires pour la vie, & qui sont hors d’état de les avoir pour leur travail ; on un titre & un droit naturel qui leur affecte la part nécessaire pour leur besoin sur les biens que Dieu a donnez aux autres ; & comme il ne leur est pas permis de prendre cette part, si elle ne leur est pas donnée, c’est une loy indispensable à ceux qui peuvent de secourir les pauvres, de leur donner cette part, qui est entre leurs mains, & de s’acquitter de ce devoir. [...] Comme les hôpitaux sont établis, pour pourvoir aux nécessités des pauvres & que ces nécessités sont de plusieurs sortes, on a aussi plusieurs sortes d’hôpitaux. Quelques uns sont pour les malades dont on peut guérir (G.NOSOCOMIA), & ceux là ne sont pour chaque pauvre que pour quelques temps, d’autres sont pour les maux qui sont incurables, il y en a pour les enfans exposez, pour les orphelins (H. ORPHANATTOPHIA), et