La paix intérieure est-elle au prix du sacrifice de tous nos désirs ?
Le sacrifice est une privation volontaire à quelque chose à quoi l’on tient. La paix intérieure est définie par l’état de sérénité de l’esprit qui n’est troublé par aucune passion, permettant d’obtenir ainsi le bonheur de l’âme. L’ataraxie, du grec ataraxia qui signifie absence de trouble, est la tranquillité de l’âme. Le désir est la recherche d’un objet que l’on imagine ou que l’on voit, source possible de satisfaction, mais il peut être également une souffrance liée au manque. Le désir caractérise le rapport de l’homme au monde, aux autres et à lui-même. Nous allons voir si l’atteinte de l’ataraxie est possible par l’Homme au sacrifice de tous ces désirs. Nous développerons dans une première partie, le fait que le sacrifice de nos désirs est indispensable pour atteindre la paix intérieure. Puis, nous verrons que la paix intérieure peut quand même être obtenue sans sacrifice de tous désirs. Finalement, nous verrons si un équilibre entre ces deux notions que tout semble opposé, n’est pas possible.
Premièrement, nous pouvons considérer que la paix intérieure est atteinte par l’Homme seulement s’il sacrifie tous ces désirs. En effet, ces deux termes sont opposés par leur définition propre, pour atteindre la paix intérieure il faut renoncer totalement à ce à quoi on est attaché, que ce soit un objet, une personne ou un lieu. La paix intérieure n’est pas compatible avec le matérialisme. En effet, le matérialisme considère que la matière construit toute réalité et s'oppose au spiritualisme pour lequel l'esprit domine la matière. Selon Leibniz, « le désir est l’inquiétude produite par l’absence d’une chose qui procurerait du plaisir », livre III des Nouveaux essais sur l’entendement humain. Il caractérise donc le désir par un manque, ce qui est en contradiction totale avec la définition de paix intérieure. L’esprit étant troublé, la paix intérieure devient alors inaccessible pour