La parentalité
Introduction :
Le terme parentalité a d’abord été utilisé, à la fin des années 50, par des psychologues et des psychanalystes pour décrire un processus de maturation de la fonction parentale.
Puis, il a été repris par ceux qui travaillaient avec les familles à la croisée du champ social, juridique et psychologique, comme un terme transdisciplinaire.
Depuis quelques années, nombres d’acteurs publics : femme et hommes politiques, médias, experts, font un large usage de la notion de la parentalité, néologisme dérivé de l’adjectif parental, peut-être pour traduire les termes anglo-saxons de parenthood ou de parenting qui désignent respectivement la condition de parent et les pratiques parentales. Cette notion a connu des fortunes diverses, mais demeure relativement indéfinie. Sa souplesse est sans doute aussi un de ses atouts. Parce qu’elle demeure floue, elle permet bien des usages.
C’est ainsi que l’on parle aujourd’hui de « mono-parentalité », de « beau parentalité », « d’homo-parentalité », de « grand-parentalité » et donc de pluri-parentalité, pour indiquer que la place de parents peut être diversement occupée, par un seul parent, par un parent homosexuel ou par une pluralité de « faisant fonction » de parents.
On peut néanmoins se demander à quelles fins a été conçu ce néologisme qui occupe aujourd’hui le devant de la scène. Qu’apporte-t-il de plus au lexique déjà riche et complexe de la parenté : père, mère, paternité, maternité, maternage, parentèle. De quoi cette nouvelle expression est-elle le signe, ou le symptôme ?
En effet, l’apparition d’une nouvelle notion est généralement le signe d’un processus de construction d’un problème public nouveau. Si l’on parle de la parentalité aujourd’hui, c’est parce que la fonction, le rôle, la place et les pratiques des parents posent problème.
1- Pourquoi la parentalité?
Si l’on a eu besoin d’un terme nouveau, c’est pour mieux