La parole

1780 mots 8 pages
En vous appuyant sur les œuvres au programme, pouvez-vous souscrire à cette pensée : « Dans la mesure où ce que je dis a un sens, je suis pour moi-même quand je parle, un autre « autre », et, dans la mesure où je comprends, je ne sais plus qui parle et qui écoute. » Merleau-Ponty, Signes, « Sur la phénoménologie du langage » (1951)
Plan
i. Seul un sujet qui se connaît comme sujet peut comprendre lorsqu’il parle et écoute ii. Le sens de la parole du sujet pour être comprise ne peut être sa propriété : il doit être partagé iii. La parole pour être comprise dépossède le sujet de lui-même
Il arrive qu’on n’entende pas dans les deux sens du terme ce qu’on nous dit, voire ce qu’on dit. Et puis, nous comprenons comme si nous devenions autres.
C’est ainsi que Merleau-Ponty écrivait dans un article intitulé « Sur la phénoménologie du langage » repris dans son ouvrage Signes :
Dans la mesure où ce que je dis a un sens, je suis pour moi-même quand je parle, un autre « autre », et, dans la mesure où je comprends, je ne sais plus qui parle et qui écoute.
Le philosophe analyse ce qui se passe lorsque le sujet dit quelque chose qui a un sens. D’une part le sujet qui parle n’est pas pour lui le sujet qu’il est. Il est un autre, non au sens qu’il se mettrait à la place d’un autre. C’est pourquoi Merleau-Ponty précise qu’il est un autre « autre », c’est-à-dire qu’il est frappé d’une altérité radicale. Mais le sujet qui dit quelque chose qui a un sens peut comprendre ou non ce qu’il dit. Dans le premier cas, le sujet ignore qui parle et qui écoute puisque justement cette altérité vis-à-vis de lui-même empêche toute possibilité d’identification avec soi ou un autre.
Or, ne pas s’identifier comme sujet de la parole, ne pas savoir qui comprend paraît pour le moins paradoxal en ce que Merleau-Ponty semble plutôt décrire les conditions de l’absence de compréhension. Et pourtant comment comprendre sans justement sortir en quelque sorte de soi ?
Dès lors, on peut se demander si la

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