la peine de mort au portugal
Le Portugal fait partie des tous premiers pays au monde ayant aboli la peine de mort.
La peine capitale a en effet été abolie au Portugal le 1er juillet 1867, par le décret (Decreto Lei de abolição da Pena de Morte - 1867)
A cette occasion, Victor Hugo a fait parvenir une lettre à Eduardo Coelho, alors fondateur et Directeur d'un des quotidiens portugais intitulé "Diario de Noticias", dans laquelle l'écrivain français se félicitait de l'abolition de la peine de mort au Portugal.
Victor Hugo écrivait dans sa lettre :
"Abolir la peine de mort légale en laissant à la mort divine tout son droit et son mystère est un auguste progrès entre tous. Je félicite votre parlement, vos penseurs, vos écrivains et vos philosophes ! Je félicité votre nation. Le Portugal est un exemple pour l'Europe (...) L'Europe imitera le Portugal."
Il termina sa lettre par un exaltant appel :
"Mort à la mort ! Guerre à la guerre ! Haine à la haine ! Vive la vie ! La liberté est une ville immense dont tous, nous sommes les citoyens."
Pays pionnier quant à l'abolition de la peine de mort (pour les civils), le Portugal a cependant maintenu la peine de mort pour les crimes de nature militaire. (*) De ce fait, l'abolition radicale de la peine maximale n'a réellement été stipulée dans les textes de lois portugais qu'en 1977.
(*) Plus exactement, la peine de mort pour les crimes de nature militaire a elle aussi été abolie par la Constitution portugaise en 1911, mais elle a été rétablie en 1916.
Le Portugal fut le premier pays européen à abolir la peine de mort et à renoncer à son application avant même de légiférer son abolition. La peine de mort pour délits politiques fut abolie en 1852, durant le règne de Marie II, par le biais d'une modification de la Constitution, et la peine de mort pour délits civils le fut en 1867, sous le règne du roi Louis. Elle fut maintenue dans l'armée jusqu'en 1911, dans le Code de Justice Militaire. Son abolition définitive est