Chaque individu est unique, le seul de son espèce. Mais un homme, partage des caractéristiques avec des milliers, des millions, des milliards d’êtres humains. Or le malheur, c’est c que le conditionnement social ambiant va très tôt mettre l’accent sur les différences et sur une forme culturelle d’identité au dépend de toutes les autres. C’est ce schéma qui va être inculqué très jeune à l’enfant. Car le monde, qui compte plus de six milliards d’habitants, où plus de 5000 langues et dialectes sont parlés, où l’on mange avec les doigts dans un pays et avec des couverts dans un autre, où l’on est chrétien dans l’un et musulman dans l’autre, est doté d’une diversité culturelle non négligeable. Cela nous pousse à nous demander s’il existe une seule humanité ? Car en effet, on évoque communément le genre humain ou l’humanité comme un fait, une évidence. L’unité du genre humain serait indéniable. Pourtant, si l’on écarte les déterminismes biologiques et la pression environnementale, c’est-à-dire les caractéristiques physiologiques de l’espèce humaine, la pluralité des cultures montre une très grande diversité des manières d’être, d’agir et de penser. Par conséquent ces arguments suffisent-ils à définir l’humanité ?
Ainsi d’un coté la pluralité des cultures semble faire perdre à l’homme son origine naturelle et le plonge dans le monde de la différence et du rejet des uns par les autres. Et d’un autre coté, la pluralité des cultures semble témoigner de la capacité fondamentale de l’homme à se construire librement sans être déterminé par une culture.
Donc peut-on vraiment poser que la pluralité des cultures est un obstacle à l’unité du genre humain ?
I) En quel sens peut-on affirmer que la pluralité des cultures est un obstacle à l’idée d’une humanité ?
L’histoire nous montre, compte tenu de l’actualité politique et culturelle de notre monde actuel, que chaque fois que les hommes ont voulu parler d’une humanité, les conséquences ont toujours été dramatiques. Citons