La periode de la matiere
2 manières d’aborder la question :
- Donner une réponse directe càd énumérer les « utilités » de la philosophie : On « répond » à la question mais on n’en tire pas de problème philosophique.
- S’interroger sur la formulation de l’énoncé :
La « philosophie » ou philosopher ?
Est-ce la philosophie en tant que somme de connaissances qui importe ou l’acte-même de philosopher ?, acte personnel de réflexion ou acquisition d’un savoir tout fait. Cf Socrate, Kant, Russel. Parle-t-on de la philosophie au sens ancien de recherche de savoir complet, recherche de vérité ou la philosophie au sens actuel de réflexion critique sur les savoirs, les méthodes, les valeurs ? La philosophie comme méthode : Apprendre à penser par soi-même, se défaire des idées reçues. Libération, autonomie. (Kant minorité-majorité)
« A quoi sert » :
Servir à : à rien.
Réflexion désintéressée (Aristote, la base de toute recherche : l’étonnement, même statut à l‘origine pour les sciences et la philosophie), indépendante (= science contemporaine, comparaison possible). Réflexion qui ne produit rien, dont la société n’attend ou n’exige rien, mais qui peut lui apporter beaucoup (Socrate face aux athéniens: faire vaciller leurs certitudes, influence politique - Rousseau/idéal démocratique, révolution de 1789). Liberté totale de la philosophie (conséquence : difficulté, danger de la pensée libre : Kant, fin du texte sur la minorité).
La Philosophie n'est pas un moyen, mais une fin en soi.
Paradoxe apparent : Inutile mais nécessaire.
Nécessité pour un sujet pensant de réfléchir par lui-même et à lui-même. C’est son inutilité qui fait sa nécessité. L’utilité est relative à des besoins qui évoluent avec le temps, elle est contingente. La nécessité est inscrite dans la nature-même de l’homme. Ramener la philosophie à l’utilité c’est chercher à justifier son existence par autre chose qu’elle-même (ex: le sophiste Calliclès dans Gorgias de