La peste, albert camus, quatrieme partie
La Peste, de Albert Camus, est un roman comme une tragédie en cinq actes. L’histoire se passe à Oran, un mois d’avril des années 40, dans une ville laide sur laquelle la peste s’abat. L’extrait décrit le quotidien de la ville pendant l’épidémie.
Annonce des axes
Etude
I. Un véritable état de guerre
A. Un quotidien difficile
- Les difficultés de ravitaillement : opposition des familles pauvres aux familles riches (début de l'extrait), présence de la spéculation : hyperbole avec « prix fabuleux » et antithèse avec « le marché ordinaire ». - Impression d’une situation interminable et insoluble : utilisation importante de l’imparfait (pour les actions longues). - Individualisme exacerbé et rendu ordinaire : « jeu normal des égoïsmes ».
B. Le contrôle de l’information
- La censure des journaux : « consigne d’optimisme à tout prix », comme en temps de guerre. - Propagande : « exemple émouvant de calme et de sang-froid » = forme d’ironie, car émotion absente de la description et plus de la résignation que du calme.
- Perte des repères normaux : « le sentiment, d’ailleurs peu raisonnable » (premier paragraphe).
C. Statut particulier du narrateur
- Distance étonnante du narrateur, qui parle de lui à la troisième personne : « Il se trouve que le narrateur, appelé ailleurs, ne les a pas connus. Et c’est pourquoi il ne peut citer ici que le témoignage de Tarrou. » => Stratégie littéraire qui consiste à s’appuyer sur un témoignage d’un personnage de l’histoire pour rendre les faits évoqués plus vrais.
- Présence d’ironie qui montre sa prise de position : modalisateurs d’opinion (« naturellement », « A les lire », « n’échappait à personne », « on pouvait avoir », « d’ailleurs peu raisonnable »…)
II. Une métaphore : l’occupation nazie pendant la Seconde Guerre Mondiale
A. La ségrégation - La disparition de l’égalité : mot « égalité » répété (premier paragraphe), excepté devant la mort. - Antithèse