La pie
En Europe, dans un contexte de changement écologique rapide des paysages (remembrements agricoles, intensification agricole, perte de naturalité des paysages ruraux, artificialisation des sols agricoles2 et des lisières forestières, fragmentation écopaysagère, usage croissant de pesticides...) - pour une partie des populations de laridés ou l'étourneau sansonnet - les ornithologues assistent depuis la fin du xxe siècle à un net changement de comportement, de démographie et dynamique des populations et d'habitat et répartition spatiale chez cette espèce, qui tend en Europe de l'Ouest, et notamment en France à fortement régresser dans les campagnes et à devenir plus urbaine et péri-urbaine. Ceci modifie l'écologie de l'espèce via les phénomènes de compétition, prédation, ressources alimentaires3,4, piégeage qui la concernent, en suscitant des controverses sur le statut à accorder à l'espèce en ville, dans le cadre de l'écologie urbaine ou dans les milieux ruraux où elle est encore fréquemment piégée et tuée, comme d'autres corvidés dans les campagnes alors qu'elle y a beaucoup régressé et qu'à ce jour, « l’impact écologique de la pie n’a jamais été prouvé sérieusement bien qu’il soit la principale justification du contrôle des populations ». C'est une espèce qui fait preuve de capacités d'adaptation à l'anthropisation des paysages5,6, mais non au piégeage (F. Chiron a « montré que la régulation en France était une cause majeure du déclin des effectifs »7). De plus, des expériences scientifiques d'évaluation des impacts du piégeage (dit