La place des objets dans fin de partie
1. Objet = prothèse (corps souffrant).
L’objet souligne une réduction progressive des capacités physiques des personnages, l’objet va donc engager l’idée de vieillissement, de handicape et de maladie. Renforce l’idée que les personnages dépérissent. Exemple : le fauteuil de Hamm, prothèse, Hamm donne l’illusion d’être le centre et le roi, mais souligne le handicape de Hamm. Le trône lui permet d’exprimer des caprices artistocratiques. Il ne met en évidence une sorte de dépendance. On se rend compte que ces objets ont une efficacité douteuse : lunette. Hamm, comme tout monarque, aspire à une sorte de stabilité, mais il la met en péril en « tentant » de se faire tomber.
2. Ces objets sont détournés de leur usage normal.
Le tableau est retourné, donc l’objet est privé de son rôle initial (décoratif). Les poubelles n’enferment pas des déchets. Le réveil est censé compter l’heure, donner un repère, sert à faire de la musique. Ils sont détournés de leur rôle premier. Parfois, les objets eux-même vont dériver vers une fonction symbolique : poubelle/humain, réveil/mort, gaffe/arme.
3. Objets utilisés de manière puérile.
Clov et Hamm rappellent le monde de l’enfance : « ma dragée », « mon biscuit ». Le mouchoir, vieux linge -> doudou ; le chien également. L’objet est ritualisé et trahit le comportement puéril, capricieux : Hamm veut son chien et le jette après.
II. Les objets symbolisent les relations entre les personnages.
1. Les objets sont des prétextes à l’action et à la prise de parole.
Les déplacements de Clov sont toujours impulsés par Hamm mais liés à des objets (aller à la fenêtre, lunette, escabeau, rapporter le biscuit etc.). Les objets que détiennent les personnages sont accumulés sur scène mais il n’y a pas de meuble pour les poser, ils seront presque continument tenus par les personnages (réveil). Les objets servent de divertissement au sens Pascalien, c’est-à-dire qu’ils permettent de lutter contre