La place du travail dans la société actuelle
On était déjà prévenus dès le début : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ».
D’abord c’était comme ça. La plupart des personnes ne vivaient que pour la réalisation de tâches pénibles afin de satisfaire les besoins exorbités d’une minorité, la plus aisée bien sûr, et pour contribuer à son enrichissement démesuré.
Bien que malheureusement cette situation continue encore ainsi pour beaucoup de personnes, le développement des technologies, l’informatisation et l’automatisation des procédés industriels, on a adouci les conditions de travail dans les pays les plus développés. Les machines ont commencé à remplacer les personnes, ce qui nous a permis d’avoir plus de temps libre et d’en profiter pour les loisirs. En même temps cette circonstance a favorisé la réalisation d’autres activités, au-delà des activités exclusivement productives, visant à contribuer au bien-être d’autrui (ce que l’on a appelé la tertiarisation des emplois). On nous a même fait croire qu’on pourrait s’épanouir au boulot !
Quoi de plus parfait que ce modèle économique et social ? L’Etat-providence était instauré ! L’ascenseur social montait sans cesse, on croyait même qu’il gravirait les plus hauts sommets. Hélas quelques petites exceptions dans certains pays du tiers-monde qu’il valait mieux ignorer et détourner le regard.
Mais, soudain le système commence à s‘effondrer. Les dettes publiques deviennent insoutenables, les taux de chômage grimpent en flèche, l’ascenseur social inverse sa marche et il commence à descendre en chute libre, on craint le déclassement, on se rend compte de l’inégalité de la distribution des richesses et il n’y a plus d’avenir pour les jeunes. Chambardement de l’Etat-providence !
Dans ce contexte, qu’elle est actuellement la place du travail dans notre société ? Quelles sont les solutions proposées pour le redressement du marché de travail ? On parle constamment de « se réinventer », de réduire le