La plan maroc vert au secours de l'agriculture
Un secteur agricole important…
Depuis l'indépendance du pays en 1956, le secteur agricole marocain a été constamment élevé au premier rang des priorités nationales de développement en raison de la place qu'il occupe dans le tissu économique et social du pays. Le secteur agricole représente en effet 15 à 20 % du PIB national. L’agriculture est une source majeure d’emploi dans un pays où près de la moitié de la population vit dans les campagnes. 3 à 4 millions de personnes travailleraient dans le secteur agricole.
…mais encore sous-développé
En dépit de multiples politiques agricoles et du soutien dont elle a bénéficié depuis des décennies, l’agriculture marocaine souffre en effet d’un déficit de croissance chronique.
Plusieurs raisons peuvent l’expliquer :
- La faiblesse des institutions politiques qui n’ont pas pu su aborder le développement agricole dans sa totalité et sa diversité,
- La dualité du secteur avec de vastes exploitations modernisées et des petites exploitations sclérosées dont la production reste orientée vers une agriculture de subsistance,
- Le morcellement des surfaces agricoles, fruit des régimes juridiques du foncier et des successions : 70% des exploitants marocains travaillent sur une surface inférieure à 2 hectares, alors qu’en Europe, 80% des exploitants disposent chacun de plus de 20 hectares.
- La faible valorisation des produits (peu de transformation industrielle)
- Une forte dépendance aux aléas climatiques et la raréfaction de l’eau : au Maroc, plus de 80% des ressources hydriques sont consommées par l’agriculture.
- Une pyramide des âges assez défavorable, puisque la moyenne d’âge des agriculteurs est de 55 ans. L’agriculture marocaine se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins, dans un contexte mondial en profonde mutation. D’un côté, des potentiels de développement importants sur les marchés nationaux et